saly-oasis

Alors que Fadiouth n'était pas reliée au continent et que les mamans vaquaient à la corvée d'eau. La pointe du Finio était un bois dense, il suffisait d'y creuser le sable d'une cinquantaine de centimètres pour y trouver de l'eau douce... Paroles de vieux penserez-vous? Je l'ai connu en 1973, époque oubliée de la grande famine... Joal, je connais, j'y ai habité et m'y suis marié en 2010... Pendant cette période de résidence, je me suis livré à titre privé à diverses observations. J'ai trouvé pour mes études personnelles, toujours aide et bienveillance des ONF, Amar Fall et Diediou Camara. Etudes des tortues marines, Analeptes et...érosion marine étaient mes objectifs.

EROSION MARINE JOAL FADIOUTH MON ANALYSE:

A l'époque ou le port de Joal se situait au niveau de l'actuel service des douanes. Il était possible de marcher jusqu'à 300 m en direction du large à l'ouest, tout en gardant pied. Un plateau sableux s'étendait de ce point à la Pointe Finio. Il était délimité parallèlement à la côte par une arête corallienne qui jouait le rôle de déflecteur et protégeait les herbiers prisés des tortues marines.

La modification et l'accroissement de la pêche artisanale a amené le transfert et la construction d'un ort plus moderne et plus adapté aux débarquements en limite sud du domaine de Ngazobile. Zone qui dans le passée était vouée à la riziculture. Ce qui atteste de sa qualification comme zone humide.

La construction de la route d'accès à Joal, sans prévoir l'écoulement des eaux de la partie Est de l'entrée de Joal (garage), a transformé cette espace en marais stagnant lors de l'hivernage. S'en suit miasmes et prolifération de mouches et moustiques.

Dans le passé l'eau s'écoulait vers la mer au travers des rizières pour aboutir en partie Ouest ou un éperon rocheux part Sud/Ouest vers le large. Il devait constituer la protection Nord d'un chenal qui devait aboutir à la marina d'un programme privé avorté. Cet espace maritime jouit encore d'une rare biodiversité dont quelques rares lamantins.

Traversant Ngazobil un ruisseau déversait lors de crues l'excédant d'eau issue de la partie Nord/Ouest de Ndianda. Ces apports alimentaient en eau douce la nappe phréatique et les nombreux et divers puits du Séminaire. Ces divers apports d'eau douce en "chasse", permettaient un reflux sédimentaire et des "blooms" à l'origine de l'incroyable biodiversité locale.

Le long du village de Joal, côté mer l'érosion ne fait que s'accentuer jusqu'à la Pointe Finio.

Les habitudes, mauvaises, des pécheurs qui consistent à jeter leurs vêtements sales à la mer, conjugués aux sacs plastiques, ont eu un effet désastreux. Ces polluants se sont plaqués contre les coraux et les ont étouffés.. S'en est suivi la dégradation du bandeau sablonneux, arête parallèle au littoral. 

A l'est de Joal, les eaux issues de Ndianda en période d'hivernage sont retenues par la route transversale qui forme un obstacle aux eaux de ruissellement qui jouaient un rôle de chasse considérable pour l'équilibre de la mangrove. Le flot rencontre un autre obstacle au niveau de Mama Ngueye ou la route qui mène à Palmarin constitue un obstacle aux écoulements vers l'embouchure et là encore l'efficacité de son rôle de chasse. A contrario, les eaux marines ne peuvent s'épandre en amont ... On assiste à un envasement massif au Nord de Fadiouth, niveau parcs à huîtres.

Diverses mesures peuvent être prise grâce au bon sens collectif.

Je peux les proposer évidemment. Mais si c'est pour être face à des perpétuels septiques à quoi bon!

Toujours est-il que j'ai eu lors du développement d'un projet à Ndianda, une équipe de 10 Guinéens terrassiers sous mes ordres... Ils ne grattaient pas comme des poules!

Savez-vous que pour le prix de deux ou trois 4x4 des mesures responsables pour votre avenir peuvent encore être prise?

Pour l'érosion marine... Je reste fidèle à mon concept "Saly-Oasis" applicable en raison de  la configuration des fonds.